Chers paroissiens,
Le temps du carême est un temps de pénitence…
Prions les uns pour les autres pour entrer avec générosité dans ce que nous propose l’Eglise. Il s’agit plutôt d’une attitude pénitentielle qui se trouve au départ de la participation au « Royaume des Cieux » (Mt 3,2) et qui s’appelle « métanoia », conversion, changement profond et agissant de pensées, de sentiments, de conduite, qui oblige à un certain renoncement de soi et accompagne aussi bien l’apprentissage que la pratique des normes chrétiennes.
Cette attitude implique des sacrifices ; elle inspire au fidèle le sens du péché, en raison de son caractère contraignant, mais salutaire ; elle suppose un esprit attentif aux dangers et aux tentations qui guettent chacun de nos pas ; elle trace à l’homme la voie étroite qui est la seule menant au salut ; elle réclame une imitation de l’exemple du Christ et incite, jusqu’à l’exaltation de la croix, à une participation à son sacrifice. (Paul VI, Audience générale du 24 juillet 1968).
Les temps d’ascèse et de pénitence nous disposent à acquérir la maitrise sur nos instincts et la liberté du cœur. (CEC 2043).
La vertu de pénitence comprend quatre actes :
- La rupture avec la vie précédente
- La haine et la détestation des péchés commis
- Le ferme propos d’une voie meilleure
- L’expiation des fautes passées
On serait choqué que Dieu rende son amitié à un pécheur impénitent…
Courage alors pour travailler à la réforme de notre vie, Jésus nous le dit : « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous. » (Lc 8,5)
Saint François de Sales affirme que l’âme qui vient du péché et qui entre dans la vie spirituelle est semblable à l’aube qui se lève : elle ne chasse pas les ténèbres d’un coup, mais peu à peu. Il faut donc être patient. (Introduction à la vie dévote, chap V).
Rappelons enfin que la pénitence n’est pas une œuvre humaine. C’est Dieu lui-même qui est premier principe, c’est lui qui change les cœurs : « Convertissez-nous à vous, Seigneur, et nous serons convertis. » (Lamentations 5,21)
Bon et saint carême à tous !
Je vous bénis Abbé Renaud de La Motte, curé
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