Chers paroissiens,
« O profondeur inépuisable de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! » (Rom 11, 33) Nous n’avons pas choisi ce Carême, ni cette forme de Semaine Sainte, ni même de fêter Pâques ainsi ! Les conseils venant de votre part ont été nombreux, très nombreux : ils montrent l’attachement de nos familles à la paroisse, à la liturgie, aux cérémonies qui nous font grandir dans l’amour du Seigneur. Le Seigneur rappelle au monde entier qu’Il reste le Maître, en dépit de l’extraordinaire liberté qu’Il nous laisse. Sommes-nous à la hauteur d’une telle dignité ? C’est là qu’il s’agit de réfléchir à ces signes que la Providence permet… Un travail de conversion est demandé à chacun de nous personnellement : ne cédons pas à la tentation facile d’aller réguler la sainteté du prochain, sans nous remettre en cause. Ce travail de conversion est demandé aussi à notre pays, et enfin au monde entier. L’expérience prouve que le Seigneur nous appelle à nous recentrer sur l’essentiel. Les modalités de cet essentiel diffèrent selon la vocation de tout un chacun ; il n’empêche que nous sommes appelés à plus de rigueur de la pensée, et à soutenir de manière héroïque notre volonté vers le bien. L’épreuve actuelle aura-t-elle été vaine ? Méfions-nous de nos mauvaises habitudes et de nos égoïsmes. Pendant la Semaine Sainte, reprenons le récit de la Passion dans nos missels. Si nous savons en pénétrer le sens, nous verrons que ce drame est plein d’une sagesse et d’un amour infinis. Il faut découvrir cette sagesse et cette tendresse sous la simplicité dans laquelle les Evangélistes font leur récit. Ils racontent avec simplicité, en témoins qui déposent : il y a là un drame effroyable, toute la puissance de l’enfer s’y déploie, terrible. Mais il y a la victoire de Jésus, notre Sauveur. La Passion révèle la gloire de Dieu, sa justice et sa sainteté. Elle est pleine de richesse pour les âmes, nos âmes. La mort implacable s’est approchée avec crainte, elle désarme devant toi, Ô Maître de la Vie, par elle tu nous donnes la vie éternelle et la Résurrection bienheureuse. (Hymne byzantine) Si la Passion nous est racontée simplement, il en est de même pour Pâques. Jésus est ressuscité ! Il s’est manifesté ! Cet événement d’une portée extraordinaire est raconté tout simplement et cette simplicité semble en souligner la portée : c’est sur le fait bien constaté de la Résurrection du Seigneur qu’est basée notre foi. Les saintes femmes ont suivi Jésus jusqu’au bout. Elles ont affronté les moqueries, les ricanements… Elles ont cherché Jésus envers et contre tout. Devant le tombeau vide, elles cherchent toujours : « Où est-il ? Au Ciel ? Il est au-delà des Cieux. Sur la terre ? Il est au-delà de la terre. Il est partout où vous voudrez ; Il est tout entier partout où vous êtes, partout où vous êtes et partout où vous puissiez être, vous qui Le cherchez. » (Saint Augustin, 24ème sermon pour la Fête de Pâques) Restons fidèles à rechercher le Seigneur ! Belle et Sainte Fête de Pâques à vous tous, dans la joie de pouvoir nous retrouver rapidement dans notre église paroissiale ! Ce sera un bien beau jour ! Je vous bénis, Abbé Renaud de La Motte, curé
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