Chers paroissiens,
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus évoque la nuit de Noël 1886 comme celle de sa « complète conversion ». Alors que c’était la coutume de déposer des cadeaux dans les souliers devant la cheminée, Thérèse entend son vieux père, fatigué, s’exclamer : « Heureusement, que c’est la dernière année ! » Le réveillon est gâché, Thérèse pleure, mais elle se reprend, essuie ses yeux, et descend ouvrir ses paquets. Une force nouvelle, inconnue, l’investit subitement.
La force d’âme qu’elle avait perdue depuis la mort de sa maman, Thérèse la retrouve par la grâce de Noël. Un admirable échange vient d’avoir lieu entre l’Enfant de la crèche entré dans la faiblesse humaine et la petite Thérèse devenue forte.
« Jésus me transforma de telle sorte que je ne me reconnaissais plus moi-même. Depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire, je marchai de victoires en victoires et commençai, pour ainsi dire, une course de géant. »
La fête de Noël, qui nous est offerte cette année encore, nous invite à un chemin de conversion. Saurons-nous le trouver ?
C’est le propre du Verbe de naître toujours. Sa naissance est éternelle dans le sein de son Père. Jésus veut toujours naître spirituellement dans nos cœurs ; et pour cela, il cherche des âmes qui le reçoivent. C’est le pain vivant descendu du ciel, qui cherche une Bethléem, c’est-à-dire une maison de pain qui ne le rejette pas.
Préparons notre âme à l’inviter, à lui faire confiance. C’est la foi qui conçoit Jésus notre Sauveur, c’est la foi qui le conserve et le retient ; c’est par la foi que nous le faisons revivre en nous, lorsque nous l’avons perdu par le péché.
« Approchez, fidèles, plein d’une joie triomphale ! Venez donc, venez à Bethléem ! Venez voir le Roi des Anges qui vient de naître ! Adeste, fideles… »
Bon et saint Noël à tous !
Je vous bénis, Abbé Renaud de La Motte, curé
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