Chers paroissiens,
Nous n’admettons pas l’existence du diable si nous nous évertuons à regarder la vie seulement avec des critères empiriques et sans le sens du surnaturel. Précisément, la conviction que ce pouvoir malin est parmi nous est ce qui nous permet de comprendre pourquoi le mal a parfois tant de force destructrice. (Exhortation apostolique Gaudete et exultate du Pape François sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel du 19 mars 2018)
Dans son discours du 24 février dernier, à l’occasion de la rencontre sur la protection des mineurs dans l’Eglise, le Pape François rappelle que nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal, flagrante, agressive et destructrice derrière et à l’intérieur de tout cela, il y a l’esprit du mal qui, dans son orgueil et son arrogance, se sent le maître du monde et pense avoir vaincu (…) Derrière cela se trouve Satan.
Il y a la présence du démon pendant la Passion du Christ : autour de Jésus en croix il y avait un ennemi très acharné et redoutable, ennemi invisible dont on sentait partout la présence : il y avait dans la haine et les cruautés déchaînées contre Jésus quelque chose qui dépassait la mesure de l’homme…
La superbe de l’antique ennemi, dit St Léon, s’arrogeait sur tous les hommes un pouvoir tyrannique, et non sans motif : car il avait détourné l’homme d’obéir à Dieu et l’avait amené à suivre sa propre volonté…
Il fallait pour relever l’homme, le délivrer de cette tyrannie du démon. Il fallait vaincre l’ennemi, et pour que la victoire fut complète il fallait que le démon fut vaincu par l’homme lui-même. C’est cela qui a été suivi dans toute l’œuvre de notre rédemption…
Par le Christ-Jésus, nous avons le pouvoir de ne plus craindre la puissance du démon.
Dieu se réserve le sanctuaire de notre âme. Le pouvoir du démon est limité par Dieu, qui ne permet pas que nous soyons tentés au dessus de nos forces…
Sainte Thérèse d’Avila nous recommande une prière humble et confiante. Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? Profitons du temps bénit du carême pour user des sacrements de Pénitence et de l’Eucharistie. Nous y rencontrons le Christ qui a vaincu le démon. Ne craignons pas enfin de mépriser le démon : se voir mépriser par des êtres plus faibles est en effet une rude humiliation pour ces esprits superbes.
Ne rougissons pas de confesser celui qui a été crucifié pour nous. Imprimons dans nos cœurs avec confiance la figure de sa croix sur notre front, et non pas seulement sur notre front, mais sur toutes les choses dont nous usons : sur le pain que nous mangeons, sur le breuvage que nous allons prendre. Munissons-nous de ce signe quand nous sortons de sortons de nos maisons, quand nous nous levons, ou quand nous partons en voyage…
Jésus veut nous faire partager le signe de sa victoire ! Bonne Semaine Sainte à vous !
Abbé Renaud de La Motte, curé
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