Chers paroissiens,
Lors de la bénédiction du cierge pascal, un acolyte présente au prêtre le cierge pascal. Avec un stylet, le célébrant grave dans la cire une croix, la première et la dernière lettre de l’alphabet grec : alpha et oméga. Puis, entre les quatre branches de la croix, il inscrit les quatre chiffres de l’année en cours. En traçant les inscriptions, il dit : « Le Christ, hier et aujourd’hui. Commencement et fin. Alpha et Oméga. A lui appartiennent le temps et l’éternité. A lui la gloire et la souveraineté durant toute l’éternité. Amen ! »
Les cinq grains d’encens, fixés sur le cierge pascal, symbolisent les aromates qui furent versés dans les cinq plaies en vue de conserver le corps de Seigneur.
Tout le mystère du Christ durant les jours de sa passion peut se résumer dans cette parole de saint Paul : « Il s’est humilié, s’étant fait obéissant jusqu’à la mort ». Nous avons vu jusqu’à quel point le Christ s’est abaissé ; il a touché le fond de l’humiliation, il a choisi « la mort d’un maudit ».
Mais ces abîmes d’ignominies et de souffrances étaient également des abîmes d’amour.
Le mystère de la résurrection peut se résumer : « Il vit pour Dieu ». Vie tout entière pour Dieu, plus que jamais vouée à son Père et à sa gloire. Par le mystère de la résurrection, le Christ réalise particulièrement les conditions de la sainteté, qui peut se ramener pour nous à deux éléments : l’éloignement de tout péché avec le détachement des créatures, et l’appartenance totale et stable à Dieu. Au jour de sa résurrection, le Christ a laissé dans le tombeau les linceuls, qui sont le symbole de nos infirmités, de nos faiblesses, et de nos imperfections. Il sort triomphant du sépulcre ; sa liberté est entière, il est animé d’une vie intense, parfaite. En lui, tout ce qui est mortel est absorbé par la Vie.
Demandons au Seigneur ressuscité la vertu de foi : elle nous met en contact avec le Christ. Il vit dans nos âmes ; et toujours vivant, il agit sans cesse en nous, selon le degré de notre foi.
Demandons au Seigneur ressuscité de vivre véritablement de l’Eucharistie : nous y recevons le Christ, le corps et le sang du Christ. Nous y recevons le Christ tel qu’il est maintenant, c’est-à-dire glorifié au plus haut des cieux et possédant la gloire de sa résurrection.
Durant les premiers siècles, les chrétiens se saluaient, le jour de Pâques, en disant : « Le Christ est ressuscité. Oui il est vraiment ressuscité ». Ils s’embrassaient en signe de joie et de pardon pour toutes les peines qu’ils avaient pu se faire.
Ensemble, prions le Seigneur de nous communiquer sa vie, sa joie et sa paix !
Je vous bénis, Abbé Renaud de La Motte, curé
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