Chers paroissiens,

On oublie trop souvent que les âmes du purgatoire ne peuvent plus rien pour elles-mêmes, tandis qu’il nous est facile de les soulager.

Les Saints Pères et les Docteurs enseignent positivement l’existence du Purgatoire, et Saint Jean Chrysostome dit que c’est un dogme de miséricorde enseigné par le Saint-Esprit.

La tradition atteste que les chrétiens de tous les siècles ont cru au Purgatoire et le Concile de Trente ordonne de veiller à ce que les prêtres enseignent aux fidèles la vraie doctrine du Purgatoire.

L’Eglise fait offrir des messes pour le repos de l’âme des morts et offre aussi des indulgences pour abréger le temps de la souffrance des morts. L’Eglise établit même une solennité particulière, le 2 novembre, afin de prier pour les morts.

Pourquoi le Purgatoire ?

La sainteté de Dieu l’exige : rien de souillé ne peut demeurer dans le séjour de sa gloire.

Sa justice aussi : les péchés véniels qui n’ont pas été effacés demandent une expiation, tout comme les péchés graves pardonnés mais qui n’ont pas été suffisamment réparés.

Sa bonté aussi, qui rend les âmes plus belles, et qui répond au souhait des âmes elles-mêmes aspirant à être plus pures.

L’âme comprend que le Purgatoire est une grâce et elle demande des prières de la part de ses proches qui l’aiment et qui veulent la soulager de toutes leurs forces.

« Je ne puis craindre le Purgatoire, écrivait sainte Thérèse de Lisieux, je sais que par moi-même je ne mériterais pas même d’entrer dans ce lieu d’expiation, puisque les âmes saintes peuvent seules y avoir accès, mais je sais aussi que le Feu de l’Amour est plus sanctifiant que celui du Purgatoire, je sais que Jésus ne peut désirer pour nous de souffrances inutiles et qu’Il ne m’inspirerait pas les désirs que je ressens, s’Il ne voulait les combler… (Histoire d’une âme, mes. A,84 v°) 

Je vous bénis                                                        Abbé Renaud de La Motte, curé