Chers paroissiens,
Dans la parabole du semeur, saint Luc rapporte ces paroles par lesquelles Jésus explique la signification de « la bonne terre » : « Ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur noble et généreux, la retiennent et portent du fruit par leur constance » (Lc 8, 15).
La mention du cœur noble et généreux constitue un portrait implicite de la foi de la Vierge Marie. Il est question de la mémoire de Marie, de la manière dont elle conservait dans son cœur tout ce qu’elle écoutait et voyait, de façon à ce que la Parole portât du fruit dans sa vie. (Pape François, La lumière de la foi, 58).
Saint Jean Eudes dans son ouvrage « le Cœur admirable de la très sacrée Mère de Dieu » (O.C., VI, 144) livre une méditation qui contemple le Cœur de Marie : Marie est « la bonne terre » où a germé notre Salut. Elle est la « Fontaine » d’où jaillit la vie. Oui, c’est dans le milieu de cette bonne terre, ou, pour mieux dire c’est dans ce bon et très bon Cœur de Marie, Mère de Jésus, in Corde bono et optimo (Lc 8, 15), que la parole incréée et éternelle, sortant du sein de Dieu pour venir sauver les hommes ici-bas, a été reçue et conservée soigneusement.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dans son poème « Pourquoi je t’aime, ô Marie ! » montre le grand amour de la Sainte Vierge pour nous :
« Tu nous aimes vraiment comme Jésus nous aime,
Et tu consens pour nous à t’éloigner de lui.
Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même :
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse,
Il savait les secrets de ton cœur maternel.
Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’il nous laisse,
Quand il quitte la croix pour nous attendre au ciel ! »
C’est encore l’œuvre de l’Esprit de Dieu : « L’Esprit-Saint viendra sur vous », dit l’ange à la Vierge, « et vous concevrez un fils qui sera le Fils de Dieu », le Fils engendré avant toute aurore par la pleine communication de l’Esprit du Père (…). Ainsi formé, constitué de tout, uni à tout, librement et amoureusement, ayant achevé de montrer ce qu’il est et ce qu’il fait, comment il se donne, il remet tout avec lui entre les mains de son Père, il fait tout rentrer par amour dans ce sein d’amour qui est principe de tout : « En vos mains je remets mon esprit . » (Dom Augustin Guillerand, Vivantes clartés, la Pentecôte).
Demandons à Notre Dame d’avoir nous aussi un cœur noble et généreux, d’être cette bonne terre, pour annoncer la foi dans un véritable élan missionnaire ! Il s’agit de contribuer, chacun par nos charismes, à l’espérance apostolique de diffuser l’Evangile de Dieu à toutes les nations. Avec force et encouragements !
Je vous bénis Abbé Renaud de La Motte, curé
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